« Bad Boy »

Résumé du projet

C’est la réalisation d’un court métrage au travers d’une synergie transversale entre Centre de jeunes et Aide à la jeunesse impliquant 5 jeunes du Centre de jeunes de Sainte -Walburge et 4 filles placées dans le centre d’accueil de la Maison Heureuse de Bellaire à Liège ainsi que la participation du Service d’Accrochage Scolaire, le SAS Compas Format.
Des jeunes issus d’une MJ située dans un quartier « sensible » aux service de jeunes filles placées dans un home. Les premiers se formant pour devenir l’équipe de tournage tandis que les filles se formeront à la dramaturgie et devront créer des personnages qu’elles devront jouer dans une histoire qu’elles auront elles-mêmes imaginée pour ce court métrage.
La formation des jeunes est au coeur de ce projet et c’est elle qui, nous l’espérons, permettra à ces jeunes d’aller au bout de leurs attentes, de passer du rêve à la réalité. En effet, ce qui qui rend ce projet si particulier, c’est qu’il répond à la fois à la demande des jeunes de la MJ qui ambitionnent de réaliser un documentaire en 2020 et pour lequel notre MJ a bénéficié d’un subside extraordinaire en décembre 2018, c’est ainsi que nous avons put acquérir du matériels audio-visuels de bonne qualité, et à la fois d’une demande de jeunes filles de la Maison Heureuse de Bellaire dont des membres de l’équipe avaient sollicité notre coordinateur pour étudier la possibilité de réaliser avec leur public un court métrage. Ce sera donc pour les uns, la mise en pratique de la formation audio-visuelle, encadrés par des professionnels du métier, et pour les autres, apprendre à créer des personnages, s’initier à l’écriture collective, appréhender le langage symbolique par excellence qu’est le cinéma.

Une autre de nos ambitions réside dans la qualité du résultat que nous voulons obtenir, ce qui ne pourra se faire qu’avec l’intervention de professionnel du métier dont la maitrise des outils de post productions nécessitent des années de formation et d’expérience, le montage l’étalonnage, la musique, le mixage, la conformation. C’est cette qualité qui sera déterminante pour la diffusion du court métrage dans l’espace publique, les festivals du cinéma social ou, dans les rares cinémas qui restent encore ouvert à de telles productions pour autant qu’elles soit de qualités suffisantes. C’est pour cette raison qu’une partie importante du budget est allouer à la post-production. La rencontre, l’échange, la disparition des barrières d’âges, de spécialités professionnelles, et au final la coopération dans un même objectif font éclore la transversalité qui occupe le projet et tous ses acteurs. Ce sont avant tous des humains, des citoyens, des acteurs qui s’organisent, s’animent et se mobilisent pour permettre à une parole d’exister.

Et enfin, nous voulons durant ce trajet de création collection et de mise en commun des compétences qui seront acquises par les jeunes leur permettre de développer et d’aiguiser leurs sens critique. Qu’ils puissent s’interroger sur les images et les symboles qui leurs sont transmis par le cinéma, tel que l’apologie de la violence ou de la guerre qui sont quasi omniprésents en particulier dans les films qui ciblent la jeunesse. Mais plus important encore, qu’ils puissent s’interroger sur leurs vécus, leurs préoccupations, leurs difficultés, créer une rupture avec la dynamique de l’échec dans laquelle beaucoup d’entre eux sont embourbés, les amener à prendre conscience qu’ils sont capable, capable d’intégrer un groupe, capable de participer à une création collective qui leur renvoie une image positive d’eux-mêmes.